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Le lieu

La Perm'Mission est un projet d'écolieu ressource / tiers-lieu écologique et culturel à Vermelles. Nous avons à disposition une ancienne graineterie abandonnée, au pied du terril n°49, que nous voulons réhabiliter en un espace associatif pluriel, pensé pour et avec les habitants. C'est-à-dire :

  • Un lieu partagé, de convivialité, de rencontre, de loisir, d'apprentissage, d'éducation à l'environnement, de culture, de débat, d'éducation populaire... 

  • Un « laboratoire » d'expérimentation des pratiques et modes de vie durables (agroécologie, écoconstruction, zéro-déchets...), et de différents modèles de coopération (communs, chantiers participatifs, gouvernance partagée, etc.). 

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Le projet

La Perm’Mission, c’est :

  • Un café/bar associatif, culturel et éco-responsable.

C’est l’espace de convivialité, de rencontre et d’échange par excellence. L’endroit parfait pour boire un verre entre amis, passer un moment en famille, venir se poser seul, ou rencontrer de nouvelles personnes. Le tout dans un cadre confortable, décontracté, amusant et bienveillant. Chacun est libre de venir y faire et proposer ce dont il a envie ; partager ses centres d’intérêt, ses loisirs, ses connaissances, ses savoir-faire, etc. L’espace est pensé de manière à être modulable, avec des endroits de calme, et d’autres plus propices à la fête. Vous y découvrirez une diversité de produits locaux et régionaux, bio ou naturels, faits maison et zéro-déchet. Nous proposerons une diversité de boissons (alcoolisées et non-alcoolisés), des produits apéritifs originaux ainsi que de la petite restauration. Vous y découvrirez aussi des jeux, des livres de toutes sortes, des petits spectacles et concerts, des activités créatives, etc. Divers évènements y seront organisés : scènes ouvertes, après-midi et soirée à thème, débats, réunions d’information et conférences vulgarisés concernant une multitude de sujet… Le lieu sera également ouvert aux activités d’autres associations locales. Nous souhaitons que ce lieu soit cogéré (ou géré de manière participative) avec les bénévoles, habitants, usagers réguliers et d’éventuels associations locales partenaires.

  • Un jardin pédagogique en permaculture et agroécologie.

Potager, micro-verger, serre, basse-cour, spirales aromatiques, hôtels à insectes… Tout le nécessaire pour découvrir les sciences et vie de la terre, donner le goût de la terre et du vivant, apprendre et expérimenter de nouvelles pratiques potagères, etc. Y seront organiser une diversité d’animations autour de la nature et de l’agriculture vivrière, ainsi que des chantiers participatifs. La production potagère servira à alimenter le café/bar et l’atelier de transformation de produits.  A nouveau, nous souhaitons que cet espace soit cogéré (ou géré de manière participative) avec les bénévoles, habitants, usagers réguliers et d’éventuels associations locales partenaires.

  • Un atelier de transformation de produit. 

Une cuisine grandeur nature pour y apprendre à cuisiner, à transformer et conserver vos aliments de façon écoresponsable, et pour mener des actions de sensibilisation à l’alimentation durable. Cet espace sera ouvert aux bénévoles, aux habitants, aux usagers réguliers, aux associations locales et aux entrepreneurs (cuisiniers/ères, traiteurs…) souhaitant tester leur activité ou ayant occasionnellement besoins de locaux et matériels spécifiques. Nous avons à cœur que cet espace et ses outils soient aussi adaptés que possible aux personnes en situation de handicap.

  • Un atelier de réparation et fabrication d’objet (« mini-fablab low-tech »).

Tout le nécessaire pour réparer vos outils, appareils et objets du quotidien, fabriquer divers prototypes dit « low-tech » (sans ou en basse consommation d’énergie, souvent avec des matériaux de récupération), en coopération et/ou complémentarité avec les repairs cafés du coin. Vous pourrez être accompagné par un ou des intervenants bénévoles spécialisés. Des chantiers participatifs seront organisés autour de la fabrication d’objet low-tech (composteurs, toilette sèche, four, séchoir et/ou chauffe-eau solaire, marmite norvégienne, frigo du désert, etc.). Cet espace sera ouvert aux bénévoles, aux habitants, aux usagers réguliers, aux associations locales et aux artisans-entrepreneurs souhaitant tester leur activité ou ayant occasionnellement besoins de locaux et matériels spécifiques. Nous avons à cœur que cet espace et ses outils soient aussi adaptés que possible aux personnes en situation de handicap.

  • Une programmation d’activités diversifiée, inclusive et participative. 

Nous voulons développer au sein de ce lieu, et à travers le territoire de Vermelles et alentours, une programmation d’ateliers pédagogiques et d’évènements culturels. Il s’agira notamment :

     - d’ateliers nature, agroécologie et permaculture.

     - d’ateliers cuisine et transformation de produits alimentaires.

     - d’ateliers DIY, loisirs créatifs, travaux manuels, fabrication d’objets, réparation et bricolage low-tech.

     - de chantiers participatifs en écoconstruction, jardinage, création d'espaces de biodiversité, aménagement d’espaces verts…

     - de concerts, spectacles, scènes ouvertes, expositions, journées ou soirées à thème, jeux de société et/ou pop culture…

     - de soirées ou après-midis rencontre, débat ou « deep talk ». 

     - de réunions d’informations, conférences vulgarisées, tables rondes et échanges collectifs sur une variété de sujets (climat, énergie, alimentation, bien-vieillir, citoyenneté, inclusivité, handicap, VHSS, etc.).

 

Notre objectif est que cette programmation soit cocréé avec :

     - des habitants, des usagers du lieu, des bénévoles, adhérents et non-adhérents de l’association ; des volontaires du territoire ou d’ailleurs, ayant des passions, des connaissances et/ou des savoir-faire à partager avec d’autres particuliers, ou souhaitant mener des actions communes/collectives. Ceux qui le souhaitent pourront être accompagné dans la mise en forme de leur action de partage/transmission.

     - des acteurs locaux, d’autres collectifs et associations locales et régionales, des professionnels du secteur (artistes, artisans, ingénieurs, créateurs, entrepreneurs…), désireux de partager leurs actions, leurs thématiques, leurs expériences, et de s’ouvrir à d’autres publics.

     - des écoles, des jeunes de centre de loisirs, un « écoconseil des jeunes », des EHPAD, des clubs de retraités, des IME…

     - des organismes et intervenants extérieurs, partenaires ou prestataires, sélectionnés et mobilisés par l’association, à la demande ou en concertation avec le public et les acteurs locaux, pour parler d’un sujet nécessitant des compétences spécifiques, relevant d’un problématique de société ou identifiée au sein du territoire.

 

  • Un champ des possibles

D’autres espaces sont envisagés au sein du lieu : une salle de jeux, une salle de répétition et/ou de résidence artistiques, une salle de réception, un local associatif… Tout dépendra des besoins et propositions des habitants et acteurs locaux. Vous avez des idées ? Contactez-nous ici !

C'est quoi un "écolieu" / "tiers-lieu" ? 

Qu'est-ce qu'un écolieu ? 

Les écolieux sont des espaces de vie, d’accueil, d’éducation et/ou laboratoire dédiés au développement de pratiques et modes de vie écologiques et/ou écoresponsables[1] à l’échelle d’un territoire et/ou d’une communauté. Le fonctionnement et les activités du lieu repose a minima sur les trois piliers du développement durable[2]. Ils impliquent généralement une vie communautaire active (associatif, coopération, mutualisation, entraide, solidarité, etc.). La plupart tendent vers l’autosuffisance (alimentaire, énergétique…) et vers des modèles économiques alternatifs (économie sociale et solidaire, circulaire, collaborative, du commun, du don, monnaie locale, etc.).

Il existe deux grandes catégories d’écolieu : les écovillages et les oasis. L'une et l'autre ne sont pas incompatibles entre-elles. Il est parfaitement possible d'être les deux à la fois. Les écovillages sont des micro-sociétés écologiques de plus de cinquante habitants. Autrement, on parle plutôt d’écohameau ou d’écoquartier. Les oasis sont des « îlots de résistance » écologique, proposant divers « formes d’accueil et d’éducation […] pour faire bénéficier le reste de la société de son expérience »[3]. Leurs fonctionnement et activités reposent sur :

  • L’agriculture vivrière.

  • L’autonomie alimentaire.

  • L’écoconstruction et la sobriété énergétique. 

  • La mutualisation.

  • Une gouvernance collective et respectueuse. 

  • L’accueil et l’ouverture sur le monde.

Il peut s’agir de lieux de vie où cohabitent plusieurs foyers, ou d’écolieux dits « ressource », plutôt destinée à l’accueil et à la transmission (connaissances, cultures, compétences, savoir-faire…), tout en étant dans une logique de coopération et de faire-ensemble avec les bénéficiaires (habitants locaux, usagers du lieu, etc.). 

La Perm’Mission est un projet d'écolieu ressource. Il ne s'agit pas d'un lieu d'habitat, mais d'un espace partagé, reposant sur les mêmes principes que les oasis. C'est à la fois : 

  • un lieu de convivialité, de rencontre et d’échange. 

  • un lieu de loisir et de détente.

  • un lieu de coopération, de partage de connaissances, de compétences et de savoir-faire.

  • un lieu d’apprentissage, de réflexion de débat et d’action citoyenne.

  • un lieu d’éducation et de sensibilisation à l’environnement et à la culture au sens large (sciences, arts, artisanat, jeux et loisirs…)

  • un « laboratoire » d’expérimentation des pratiques et modes de vie durables (agroécologie, écoconstruction, zéro-déchet, etc.).

Et un tiers-lieu ? 

Initialement, le terme « tiers-lieu » ou « troisième lieu » désignent les espaces et environnements de rencontre, de sociabilité et de discussion que nous fréquentons régulièrement, et qui sont distincts de la maison (dit « le premier lieu ») et du travail (dit « le deuxième lieu »). Ce sont les cafés, les bars, les parcs, les clubs et lieux associatifs, les jardins partagés, les lieux culturels (bibliothèques, librairie, théâtre, musée…), les salles de sports, les lieux de cultes, etc. Ceux sont des lieux de proximité et de convivialité, ouvert et accueillant (entrée sans invitation ou de rendez-vous), pratique et confortable, informel et sans prétention, avec une bonne ambiance et une grande place accordée à l’échange. Ils ont souvent leurs lots d’habitués, un noyau dur de participants, clients, bénévoles, usagers ou bénéficiaires[4].

En France, le terme de « tiers-lieu » a été repris à partir des années 2010, avec une conception complètement différente selon les réappropriations militantes et/ou entrepreneuriales.  Ce sont des espaces hybrides, mêlant plusieurs activités, souvent en lien avec la culture, le numérique, la technologie, la citoyenneté, ou encore le coworking[5]. On y mutualise des espaces et compétences de toutes sortes, réuni et mobilise des collectifs, composé de travailleurs créatifs et/ou citoyens engagés, agissant en coopération pour répondre à divers enjeux territoriaux ou de société. Les tiers-lieux sont ainsi devenus des espaces d’expérimentation, d’engagement, de transition et d’innovation économiques, sociales et écologiques.

Parfois qualifié de « fourre-tout », le terme « tiers-lieu » comprend une multitude de réalité, de lieu et d’activités allant dans le sens de la coopération et de la construction d’un nouveau modèle d’organisation entrepreneuriale et/ou sociétale. C’est de fait un espace de tous les possibles, car « ce qui se passe dans un tiers-lieu […] dépend uniquement de ce que proposent ses utilisateurs »[6]. A l’étranger, on parle plutôt de « lieu partagé », d’espace « intermédiaire », « collaboratif », « hybride » ou « régénéré », de « milieux de vie », de centre socioculturel et d’innovation sociale, etc.

Notre définition[7] de tiers-lieu se situe à la jonction entre le concept d’origine et son évolution française. Il s’agit donc :

  • d’un espace d’accueil, de convivialité, de loisir et de détente, de rencontre et d’échange, le tout dans un cadre chill, fun, bienveillant, avec tout le confort de la maison.

  • d’un espace partagé, ouvert et accessible à tous, sans discrimination ni subordination (une sorte de « terrain neutre » / « safe place »).

  • d’un espace de mixité et de cohésion sociale, de dialogue et de débat, d’expression et de réflexion collectives, civiques et citoyennes.

  • d’un espace de « communs »[8], de mutualisation, de partages de connaissances, de compétences et de moyens.

  • d’un espace pensé pour et avec son territoire, ses habitants et/ou ses utilisateurs (animation du territoire, services de proximité, actions citoyennes, etc.).

  • d’un espace d’expérimentation, de création et d’innovation dans un multitude de domaines (arts, sciences, techniques, sociale…)

  • d’un espace hybride, pluridisciplinaires et en recherche de transversalité (toutes les activités développées convergent vers un ou des objectifs communs, souvent d’intérêt général).

 

[1] Une pratique ou un mode de vie écologique est pensé de manière à s’intégrer à un environnement, en ayant un impact environnemental le plus faible possible. C’est le résultat de cette pratique ou de ce mode de vie sur l’environnement qui prime. Une pratique ou un mode de vie écoresponsable consiste à limiter ou réduire l’impact environnementale, à faire les meilleurs choix dans un cadre donné. Ici, c’est l’intention et la démarche qui compte.

[2] Les trois piliers du développement durable sont l'environnement, le social/sociétal et l'économie. Leur association implique un modèle de développement sociale et économique viable, vivable, équitable et durable. Plus d’infos dans la rubrique « Qu’est-ce que le développement durable ? ».

[3] Source : « Qu'est-ce qu'une oasis ? », Mouvement Colibri. 

[4] Concept sociologique des sociologues américains Ray Oldenburg et Karen Christensen, exposé dans The Great Good Place en 1989.

[5] Selon l’Observatoire des Tiers-Lieux, 55% des tiers-lieux en France sont ou proposent des espaces de coworking / bureau de travail partagé.

[6] Source : Vidéo « Qu’est-ce qu’un tiers-lieu ? » de la Coopérative Tiers-Lieux sur la chaîne Youtube Quartier Génial. 

[7] Source : Mémoire « Les écolieux artistiques : de nouveaux territoires de l’art ? Faire culture dans le contexte de la transition sociale et écologique », Camille BALLET, ULCO, septembre 2024.

[8] Les communs sont un ensemble de ressources partagées (outils, savoirs, espaces, données) gérées collectivement par un collectif selon des règles définies ensemble. L’objectif est de permettre l'accès ouvert, l'usage et la contribution libres, en dehors des logiques purement marchandes ou étatiques. C'est aussi l'idée de « faire commun », une philosophie reposant sur le partage, la coopération, la contribution et la responsabilité collective.

L'histoire de la graineterie

Le bâtiment a été construit au milieu du XIXe siècle (entre 1830 et 1870). Il s’agissait initialement de maisons jumelées. Juste derrière se tenait la fosse n°3, une exploitation de charbon de terre gras attachée à la Compagnie des Mines de Béthune, ouverte de 1860 à 1963. Elle a donné forme au terril n°49, au pied duquel se situe la graineterie. À 500m se situait la Cité du Philosophe, coron emblématique de Vermelles et du béthunois.

En 1909, les deux maisons sont réunies en une seule par Théophile Guyot, marchand d’huile vermellois. Un magasin est aménagé à l’avant. En 1927, il lègue la maison à ses deux fils, dont Théophile, grainetier de profession. Le lieu devient la graineterie Guyot.  A l’époque, on y vend exclusivement du grains (blé, orges, avoines, millets…), des graines agricoles et potagères locales, ainsi que du foin.

En 1962, la graineterie est rachetée par Etienne Ballet (1909-1975) et Madeleine Vansuyt (1920-2005), un couple d’agriculteur-paysan originaire de la Pévèle. Ils s’y installent avec leur fils Etienne, âgé de 20 mois. En 1964, ils y construisent et aménagent un hangar industriel, permettant de mieux trier, nettoyer, sécher et ensacher les graines. Dès 1970, le couple s’engage dans la défense des petits commerçants, via l’Association des commerçants de la route nationale de Vermelles, puis dans le mouvement des « Commerçants Dynamiques » (syndicat CID-UNATI). Ils développent divers animations (jeu-concours, tombola…), ainsi qu’un système de tickets/bons d’achat partagé avec les autres commerçants du coin, afin d’inciter les habitants à consommer local. Au fils des années, ils diversifient leur commerce dans la vente de matériel de jardinage, de pêche, d’élevage de poules, de pigeons et de lapins, puis d’accessoires en tout genre (fleurs, cadeaux, décorations, articles de fête, etc.). Une stratégie nécessaire face à l’installation et la démocratisation des supermarchés. Fin 1975, Madeleine reprend seule la boutique, avec l’aide de son fils, alors en formation d’électricien à Noeux-les-Mines. Elle prend sa retraite et ferme boutique en décembre 1986. La graineterie redevient alors un lieu d’habitation, jusqu’à la disparition de Madeleine en mai 2005. Rapidement, la maison fait l’objet d’un conflit juridique. Le procès dure treize ans. Etienne (fils) essaie temps bien que mal de l’entretenir. Puis, faute de moyen, la graineterie est laissée à l’abandon.

En 2024, Camille, la petite-fille d’Etienne et Madeleine, et son meilleur ami Adrien, visitent la graineterie et décident d’y installer leur projet d’écolieu, dit « La Perm’Mission ». De premiers travaux de démolition sont effectués par l’association et ses bénévoles en janvier et février 2025. D’autres travaux de réhabilitation sont prévus à la rentrée 2025, sous forme de chantiers participatifs.

Rejoignez-nous dans cette aventure collective !

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